La problématique de la « Généalogie du sens » est la suivante :

Nous croyons habituellement être au milieu d’objets stables que nous nommons à l’aide de mots. Nous ne pouvons pas expliquer comment il se fait que tel mot nomme telle chose, pourtant nous constatons le fait de la signification. Ainsi nous parlons sans savoir ce que nous faisons.
Il s’agit dans cette œuvre de reconstituer la suite d’événements qui a abouti à cette situation. Nous pensons que les mots signifient mais qu’est-ce-que, au juste, un signe ?
L’auteur part de la figuration (par exemple, voyance de figures sur les parois des grottes par le chamane, qui les accentue, les fait toujours plus apparaître), afin d’expliquer comment les premiers pictogrammes sont apparus et signifient, puis par la suite les idéogrammes, les phonogrammes, et comment, finalement, nos langues alphabétiques elles-mêmes signifient.
La grande originalité de ce texte est de voir comme ancêtre du signe, non pas les jetons comptables, qui supposent un monde déjà en partie stabilisé, figuré, mais la voyance ou la figuration en acte, opération de captation de ce qui apparaît, que ce soit dans les grottes, dans la brousse, ou autres lieux encore.
Au terme de cette épopée, l’auteur nous montre comment, dans nos langues alphabétiques, la définition devient possible, c'est-à-dire étant donné un mot, se voir présenter immédiatement la chose correspondante et être capable de dire ce qu’est cette chose, de saisir son essence.

Ainsi, la quête philosophique peut commencer

Olivier Masson nous signe ici son premier livre.