Catalogue

Olivier Masson

DE LA RECONNAISSANCE DES SEMBLABLES - (Constitution de l’espace homothétique)

La « Généalogie du sens » (Editions La Bruyère 2015) veut montrer que parler est dire quelque chose –non pas dire des mots, ce qui n’a pas de sens- c’est à dire poser quelque chose qui reste dehors dans le discours, ce qui est un processus infini. Il faut à présent se demander dans quel cas on dit quelque chose et dans quel cas on ne dit rien. La réponse tient en peu de mots : parler est dire quelque chose à quelqu’un. S’il n’y a personne susceptible de recevoir la chose dite, alors, en vérité, je n’ai pas parlé.
L’objet du présent ouvrage est de déterminer qui est ce « quelqu’un », mon semblable –dans les temps anciens par exemple, le dieu est mon semblable plus que l’esclave- et ce que nous sommes en tant que semblable. En effet, l’auteur montre pourquoi chacun se pense comme un sujet se représentant à distance incommensurable d’un autre. Il voit le principe de la réponse à nouveau dans l’activité du scribe. Dans la généalogie du sens, c’était l’invention de l’écriture phonétique qui expliquait pourquoi nous sommes dans un monde où les choses sont d’un côté et les mots de l’autre, sans que l’on comprenne le lien qui les unit. Ici, c’est l’usage des pronoms personnels dans l’écriture qui produit l’illusion que nous serions pareils à des monades isolées.
Cela peut paraître abscond. Mais il faut lire ce texte remarquable pour comprendre comment, loin d’être des ego et alter ego qui seraient à une distance incommensurable les uns des autres, nous nous parlons et nous nous entendons, entre semblables.

Olivier Masson nous signe ici son deuxième livre.


Genre : Philosophie
ISBN : 978-2-7500-1116-1

à découvrirÀ découvrir également